Édition du mardi 29 avril 2008
Urbanisme commercial: ce que prévoit le projet de loi LME
En matière durbanisme commercial, le projet de loi sur la modernisation de léconomie (LME) prévoit (art. 27) de modifier la législation qui «favorise le renforcement des positions dominantes locales».
Selon le ministère, En 2004 les quatre premières enseignes détenaient 52 % des parts de marché, une étude récente estimant à 32,9 % le nombre de zones de chalandise non concurrentielles et à 26, 9 % les zones de chalandise réellement concurrentielles. Cette même étude démontrerait que lécart de prix entre deux hypermarchés du même groupe, situés ou non dans une zone concurrentielle, peut atteindre 20 %.
Il sagit de renforcer lattractivité de léconomie française :
-le seuil de déclenchement de la procédure sera porté de 300 à 1000 m² afin de permettre linstallation denseignes nouvelles sur les magasins de taille limitée et de développer la concurrence;
-par la mise en conformité de la législation avec les normes européennes, qui interdisent les tests économiques subordonnant les autorisations dexploitation à la démonstration de la preuve dun besoin économique ou dune demande du marché, et qui imposent de modifier la composition des commissions départementales, afin déviter lintervention de concurrents dans le processus dautorisation;
-en simplifiant et en accélérant les procédures. Cette simplification se traduirait notamment par le recentrage des travaux des commissions sur les projets les plus importants.
« Ainsi sortiraient du champ de la réglementation les stations-services, les commerces de véhicules automobiles ou de motocycles. Les procédures aboutiraient beaucoup plus rapidement. Les projets de qualité attendus par les consommateurs seraient validés dans des délais deux fois plus courts et ne pourraient plus faire lobjet de recours juridictionnels retardateurs. Les enseignes novatrices et porteuses de concurrence pourront ainsi accéder plus facilement aux marchés locaux», a précisé la ministre Christine Lagarde
Par rapport à la situation actuelle, où laboutissement dun projet ne peut parfois intervenir avant plusieurs années, la durée des procédures, hors contentieux devant le Conseil dÉtat des décisions de la Commission nationale, (7 % des décisions), «devrait avoisiner huit mois».
Il s'agit aussi de «renforcer la qualité urbanistique et optimiser limplantation des nouveaux projets déquipement commercial» par la mise en place de critères dexamen des projets recentrés sur leurs effets en matière daménagement du territoire et de développement durable.
La présence de deux personnes qualifiées dans ces domaines, au sein des commissions départementales qui valideront ou non les projets, garantit leur prise en compte effective dans de bonnes conditions.
Tout investisseur français ou étranger désireux de porter un projet durbanisme commercial:
-ne subira plus de test économique, c'est-à-dire quil pourra venir concurrencer lensemble des autres enseignes commerciales;
-ne verra plus son projet examiné par ses concurrents potentiels au sein des commissions départementales déquipement commercial;
-naura pas besoin de demander dautorisation pour les projets ayant peu dimpact en termes daménagement du territoire et de développement durable, le seuil de déclenchement de la procédure étant relevé de 300 à 1000 m².</script
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